Le plus dur à leur faire accepter est la sangle qui leur serre la cage thoracique.
si cette première étape est bien assimilée, le poids du cavalier est relativement bien accepté.
ça se complique avec les allures plus vives où le cheval doit gérer son équilibre avec un cavalier dont il tente de se débarasser pour retrouver son équilibre.
De 15 à 20 ans, j'ai débourré et entrainé les trotteurs.
Une fois attelé, le trotteur accepte sans difficulté le cavalier, surtout vu le poids des gamins.
C'est plus difficile quand on monte un jeune couillard qui a pris l'habitude de sortir du box et de traverser la cour du haras sur les postérieurs.
Ou bien quand on fait des simulations de départ à l'auto-start et que 4 couillards se retrouvent côte-côte, chacun rêvant d'aller castagner son voisin. Alors là le cavalier devient un élément contrariant dont le cheval se séparerait bien.
Ensuite, j'ai fait prof en MFR pour Cavalier/Lad/Jockey. Je suivais les stagiaires jusqu'aux écuries. Et, notamment en galop, le meme jour ils mettent la selle et le galoupiot sur le dos. Le lendemain ce sont les premiers galops et les premières haies, les gamins doivent s'accrocher parce que le but de la défense du cheval, c'est d'envoyer le gamin le plus loin possible. Et là, on n'est plus dans le rond de dressage.
A à peine 14 ans, quitter la protection familiale pour un maître de stage pas toujours très tendre, sans WE, pour affronter des "monstres" comme cela, ça forge le gamin pour sa vie et ceux qui persistent sont vraiment des passionnés.
En comparaison, on apprécie la sélection qui fait du cheval de travail un animal "cool" et à l'écoute.